LES BIENFAITS DE LA MANGUE POUR PROTÉGER SES INTESTINS

07 Juillet, 2023

la mangue pour protéger ses intestins

La mangue est un fruit délicieusement sucré et parfumé qui aurait de nombreux effets bénéfiques sur la santé. Notamment pour les personnes qui souffrent de maladies chroniques de l’intestin. Ainsi, consommer des mangues en plus de suivre le traitement conventionnel pourrait aider à soulager les maladies inflammatoires de l’intestin. Aujourd’hui, on vous propose d’en apprendre un peu plus sur les bienfaits de la mangue sur les intestins !

INTRODUCTION À… LA MANGUE, CE FRUIT SAVOUREUX

La mangue est un fruit tropical à la peau rouge, jaune, orangée ou verte, selon la variété et la maturité atteinte. Elle pousse sur le manguier (Mangifera indica L.), un arbre au feuillage persistant qui appartient à la famille des Anacardiaceae. Sa chair orangée est juteuse, parfumée et subtilement piquante. Le plus gros producteur de mangues au monde est l’Inde. Mais elles sont également cultivées au Brésil, en Espagne, et en France (La Réunion, Guyane, Mayotte, Guadeloupe, Martinique). La mangue est une excellente source de fibres alimentaires. Elle possède une faible charge glycémique, et favorise le transit et la satiété.

QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES DE LA MANGUE ?

La mangue est riche en caroténoïdes (β-carotène, violaxanthine et anthocyanes), dont les teneurs varient selon la variété et le stade de maturation. Elle contient également des polyphénols et des acides phénoliques. À savoir que les caroténoïdes et les composés phénoliques ont des vertus antioxydantes et anti-inflammatoires. Sa composition en fait donc un fruit intéressant dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, les syndromes métaboliques (= tour de taille trop élevé) et le cancer. La mangue est également riche en vitamines B1, B2, B6, C et A.

SES BIENFAITS SUR LES INTESTINS

Si la mangue est excellente pour la santé, elle a particulièrement des vertus bénéfiques sur les intestins. Et pour cause, les maladies inflammatoires de l’intestin se caractérisent par une inflammation chronique des parois intestinales. Mais également par une dysbiose du microbiote intestinal, autrement dit, un déséquilibre au sein de la flore intestinale. La teneur en polyphénols de la mangue joue un rôle important dans l’atténuation de l’inflammation des intestins. Ces composés permettent également de modifier la composition du microbiote intestinal. Des chercheurs ont voulu vérifier cette hypothèse par le biais d’une étude pilote. Nous y reviendrons plus tard.

QUELLES SONT LES MALADIES DE L’INTESTIN ?

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) correspondent à une dérégulation du système immunitaire intestinal. Ces maladies sont, pour la plupart, diagnostiquées entre 20 et 30 ans. 15 % des crises peuvent s’avérer sévères au point de nécessiter une hospitalisation. Près de 200 000 personnes en France sont concernées. Les MICI regroupent la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Elles sont toutes les deux caractérisées par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif. Ceci en raison de la dérégulation du système immunitaire intestinal. Une inflammation entraînant des lésions tissulaires et la chronicité de la maladie. Les MICI seraient en partie liées à des facteurs environnementaux, mais également à des prédispositions génétiques, ainsi qu’à la réactivité du système immunitaire du patient.

QUELS SONT LES DIFFÉRENTS SYMPTÔMES DES MICI ?

Durant les poussées inflammatoires, que l’on peut nommer crises, on dénombre plusieurs symptômes. Les symptômes les plus fréquemment observés sont les suivants :

  • Des douleurs et crampes abdominales
  • Des diarrhées, avec parfois, la présence de sang

On retrouve également d’autres symptômes. Tels que des ballonnements et des flatulences, de la fatigue ou encore de la fièvre. Mais également une perte d’appétit, une perte de poids, des ulcères buccaux, de l’arthrite, une atteinte de la région anale (fissures, abcès) et parfois, un ralentissement de la croissance chez l’enfant.

les douleurs intestinales

COMMENT DÉPISTER LES MALADIES INTESTINALES ?

Les maladies inflammatoires de l’intestin peuvent être dépistées grâce à différents tests. À savoir des prélèvements de sang, des tests d’imagerie (IRM, échographie), ainsi qu’une endoscopie supérieure et coloscopie* avec biopsie**.

*colonoscopie : aussi appelée coloscopie, il s’agit d’examiner l’intérieur du côlon à l’aide d’une caméra miniature.

**biopsie : cet examen médical consiste à prélever un fragment de tissu pour ensuite l’analyser au microscope.

COMMENT TRAITER LES MALADIES DE L’INTESTIN ?

Il n’existe pas de traitement à proprement parler pour soigner les maladies inflammatoires de l’intestin. En revanche, certains médicaments peuvent aider à soigner les intestins, soulager les symptômes ou encore maîtriser l’inflammation. Dans certains cas, une opération chirurgicale peut s’avérer nécessaire. L’idéal étant de diagnostiquer la maladie de façon précoce, pour éviter la chirurgie et l’apparition de complications (sténose digestive, fistule, perforation intestinale, cancer colorectal).

Les traitements anti-inflammatoires fréquemment administrés selon la maladie :

  • Rectocolite hémorragique : 5aminosalicylés (5ASA) → ils ont une action anti-inflammatoire locale sur les parois du côlon et du rectum.
  • Maladie de Crohn : corticoïdes → ils réduisent l’inflammation et maîtrisent les symptômes engendrés par une crise.

QUELLES AVANCÉES DANS LA RECHERCHE SUR LES MICI ?

Les enjeux de la recherche reposent aujourd’hui sur la découverte des facteurs déclenchants ou aggravants. Depuis plusieurs années, les chercheurs s’intéressent de plus en plus au rôle de l’alimentation et plus particulièrement, à l’impact de certains additifs, sur les maladies de l’intestin. La recherche porte également sur de nouveaux médicaments. Notons que la transplantation fécale est également à l’étude. Elle consiste à introduire les selles d’une personne saine, contenant de bonnes bactéries intestinales, dans le tube digestif d’un patient atteint de MICI. Ceci dans le but de reconstituer sa flore intestinale et de l’aider à mieux gérer la maladie. Cela dit, le succès de cette approche est relatif et on constate que la rémission des patients n’est généralement que temporaire. Les effets de ce traitement sont donc encore très méconnus. D’autres approches sont en développement pour moduler le microbiote intestinal. C’est notamment le cas de la thérapie cellulaire pour les patients atteints de la maladie de Crohn, et présentant une fistule.

ÉTUDE SUR LA MANGUE ET LES MALADIES INTESTINALES

Des chercheurs ont étudié les propriétés anti-inflammatoires et modulatrices du microbiome des polyphénols. L’objectif de cette étude était de savoir si, administrés en plus d’un traitement conventionnel, ils permettraient de moduler le microbiome intestinal des patients. L’étude en question a été réalisée sur des personnes à qui l’on administrait chaque jour une dose de 200 à 400 mg de pulpe de mangue, et ce, durant 8 semaines. Les résultats ont démontré plusieurs choses. Premièrement, une amélioration de l’activité clinique de la colite. Mais également une baisse des cytokines pro-inflammatoires, responsables de l’inflammation des intestins. La consommation de mangue a également modifié positivement la composition du microbiote intestinal. Les chercheurs ont ainsi observé une augmentation de la présence d’agents pathogènes (Lactobacillus spp., Lactobacillus plantarum, Lactobacillus reuteri et Lactobacillus lactis), accompagnée d’une augmentation de la production fécale d’acide butyrique. Cet acide joue un rôle dans le maintien de la barrière mucosale du côlon, ce qui va permettre de corriger sa perméabilité. Ou plus simplement, qui va renforcer la barrière de la muqueuse intestinale.

ATTENTION AUX ÉTUDES MIRACULEUSES…

Nous nous devons néanmoins de préciser que l’étude en question n’a été réalisée que sur 10 personnes. Mais surtout, qu’elle a été commandée par l’organisme américain National Mango Board, dont le but est de faire consommer plus de mangues fraîches aux américains. Cela ne signifie pas pour autant que la mangue n’est pas effectivement bénéfique pour les intestins. Mais simplement que l’on doit considérer les résultats de cette étude avec une certaine prise de recul.

QUELLE DIFFÉRENCE ENTRE MICROBIOTE ET MICROBIOME ?

Nous avons évoqué les deux termes, alors pour que vous ne soyez pas perdu, voici une définition de ce que sont le microbiote, le microbiome et les micro-organismes.

  • Microbiote : cela correspond à une communauté de micro-organismes dans un environnement spécifique.
  • Microbiome : correspond à une communauté de micro-organismes et leur rôle dans un environnement spécifique, en prenant en compte les facteurs environnementaux et leurs interactions.
  • Micro-organismes : cela correspond à de minuscules organismes évoluant dans toutes sortes d’environnements. Comme les bactéries, les virus, les parasites et les champignons non-pathogènes.

LES VERTUS DE CE FRUIT EXOTIQUE SUR LE SYSTÈME IMMUNITAIRE

Outre ses bienfaits sur les intestins, on peut également citer la mangue pour ses vertus sur le système immunitaire. Et pour cause, une mangue de taille moyenne fournirait environ deux tiers des apports quotidiens recommandés en vitamine C. Il se trouve que c’est un anti-oxydant qui permet de renforcer le système immunitaire et ainsi se prémunir contre les petites maladies (grippe, rhume…). Une tasse de mangue fournirait quant à elle environ un quart de l’apport recommandé en vitamine A, qui participe également au bon fonctionnement du système immunitaire et à une bonne santé oculaire. La présence de pectine fibreuse dans la mangue jouerait quant à elle un rôle dans la régulation du cholestérol, en diminuant le taux de mauvais cholestérol. La mangue serait également excellente pour favoriser la digestion et soulager la constipation chronique.

les bienfaits de la mangue

COMMENT CHOISIR UNE MANGUE MÛRE ?

Ce n’est pas tant la couleur du fruit qui vous renseignera sur sa maturité. En effet, selon la variété, elle peut être rouge-orangée ou verte. Pour la choisir, elle devra être souple au toucher. Ni trop ferme, ni trop molle. Testez-la en effectuant une légère pression au doigt. Cependant, n’hésitez pas à anticiper votre consommation et à choisir une mangue pas tout à fait mûre. Elle pourra terminer sa maturation tranquillement à l’air libre, dans une corbeille à fruits. Certains supermarchés proposent aussi des mangues à maturité, vendues sous barquettes, et à consommer sans tarder. Un peu comme les barquettes d’avocats déjà mûrs.

QUELQUES PRÉCAUTIONS

Si vous prenez un traitement anticoagulant, une consommation excessive de mangue pourrait augmenter le risque de saignements. De plus, la mangue est déconseillée aux personnes allergiques au latex, ainsi qu’au pollen de bouleau ou d’armoise. Bien que les allergies liées à la mangue soient généralement très rares.

La mangue peut donc être consommée pour ses bienfaits sur les intestins, mais pas que ! Elle vous fournira une bonne dose de vitamines, dont l’organisme a besoin toute l’année et plus particulièrement l’hiver. Alors à vos blenders, et n’hésitez pas à vous faire de succulents smoothies pour augmenter votre consommation de mangues.