LES TISANES ANTI-BALLONNEMENTS LES PLUS EFFICACES

15 Août, 2022

les tisanes anti-ballonnements

On n’aime pas forcément en parler, c’est gênant d’aborder ce sujet, de l’ordre de l’intime. Et pourtant, les ballonnements ou flatulences, qui n’en a pas déjà ressenti ? Qui ne s’est pas interrogé pour savoir comment faire disparaître cette sensation de lourdeur, de gonflement qui vous empêche de vous sentir à l’aise, parfois plusieurs heures d’affilée après les repas ? D’autant que, malgré les efforts que vous faites pour éviter les aliments qui « gonflent » le ventre, les ballonnements peuvent s’inviter, quel que soit le menu ! Aussi est-il temps de penser aux remèdes d’antan, aux traditionnelles tisanes, dont les vertus millénaires et le bon usage contribueront à faire oublier les sensations désagréables que vous procurent ces intempestives manifestations …

LES MANIFESTATIONS DES BALLONNEMENTS

Ce gonflement ou cette sensation de gonflement, pesante, gênante, se loge dans le tube digestif ; le côlon semble élargi, la digestion s’annonce lourde et lente, l’élimination des gaz est ralentie. On sait que s’accumulent dans le tube digestif des gaz issus des réactions chimiques provoquées par la digestion mais aussi ceux produit par la fermentation des aliments que l’intestin grêle n’a pas absorbés : l’origine de ces gaz malodorants, gaz carbonique, hydrogène et méthane se trouve ici, le côlon s’apparentant à une sorte de conduit d’évacuation où habitent et se mélangent les dits gaz, comme autant de nuages avant l’explosion du tonnerre… Quotidienne, il faut bien reconnaître que cette aventure du côlon est épuisante et que se débarrasser de ces phénomènes appelés aussi météorismes est un enjeu de taille : qui échappe aux ballonnements et à l’angoisse de lâcher un pet en société ?

On se sent seul face à cette question triviale, rarement abordée il est vrai en dehors d’un cabinet médical, tabou, alors que personne ne peut se soustraire aux manifestations des gaz de son propre corps. 20 à 40 % de la population souffre de ballonnements, note la Société nationale française de gastro-entérologie.

Alors, que faire et comment ? Quelles améliorations envisager ? Quel rôle nos tisanes de grand-mères vont-elles pouvoir jouer ?

MIEUX GÉRER SON CORPS

Comme toujours dans la résolution des problèmes de santé, si mineurs soient-ils, l’alimentation, le mode de vie, la gestion du stress sont en première ligne. « Mens sana in corpore sano » : la citation de Juvénal demeure un mantra d’actualité, on sait, on sent que le bien-être du corps et celui de l’esprit ne vont pas l’un sans l’autre. Modifier son alimentation, d’abord. Le cas échéant, on se rappelle – sans surprise car les pouvoirs publics, les sites dédiés le répètent – que diminuer de manière drastique les produits transformés, les nourritures industrielles, l’alcool, les excitants (surtout le café, déconseillé en cas de ballonnements) et le sucre est un préalable obligé. Puis, faire, sinon du sport, du moins de l’exercice, donner à son corps les moyens de libérer son potentiel d’énergie et de forme. Dormir. Apprivoiser le stress. Prendre la régularité et la sobriété en exemple, ignorer les multiples, doucereuses, insistantes sollicitations de la consommation tous azimuts.

LES 3 MEILLEURES TISANES POUR LUTTER CONTRE LES BALLONNEMENTS

la tisane d’anis contre les ballonnements

LA TISANE D’ANIS

L’anis étoilé au si joli nom est un allié de toujours contre vos ballonnements, on le connaît aussi sous le nom de badiane ; la coriandre demeure un recours de choix pour éviter la sensation de ventre gonflé : 250ml d’eau qui doivent bouillir dix minutes avec quelques étoiles d’anis pour le premier ; une cuillerée à soupe de graines de coriandre dans un demi-litre d’eau, à laisser infuser là aussi une dizaine de minutes avant de filtrer, si vous êtes adepte de la préparation de vos tisanes vous-même et une dégustation lente et douce pour l’un comme pour l’autre vous assurent un confort appréciable. Attention : pas de consommation en excès (principe intangible de santé), deux tasses par jour suffisent et aucune pour les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes ! Et si vous décidez de vous contenter de tisanes déjà prêtes, rapides à préparer et tout à fait efficaces, dites-vous qu’une tisane reste une médecine, susceptible d’effets secondaires variables selon la nature de la plante. En général, trois tisanes par jour sont un maximum à ne pas dépasser et, si un autre médicament vous est prescrit, consultez avant de vous autoriser à « tisaner » ; ne prenez aucune tisane sans avis autorisé si vous êtes atteint d’un cancer. Les interactions médicamenteuses ne sont pas à prendre à la légère.

LA TISANE DE CAMOMILLE CONTRE LES FLATULENCES

La camomille, que l’on pourrait qualifier de tisane universelle tant elle fait partie d’une pharmacopée de base, familiale, est d’usage lorsque les ballonnements surviennent : elle contient des flavonoïdes qui vont détendre les muscles de l’abdomen, accélérant le circuit des gaz encombrants. Dans un quart de litre d’eau bouillante pour une tasse, laisser infuser une cuillerée à café de fleurs de camomille une dizaine de minutes. Attention, la camomille est formellement déconseillée aux personnes asthmatiques ou allergiques. Car on peut être allergique à cette plante si courante ! Il est toujours mieux de consulter. Comme on pouvait s’en douter, les femmes enceintes ne prendront pas de camomille, sauf avis médical explicite. On ignore souvent qu’un surdosage peut provoquer nausées et vomissements.

LA TISANE DE FANOUILLE

Le fenouil en tisane a des propriétés anti-inflammatoires et antispasmodiques et combat la sensation de lourdeur du ventre : à déguster dans une eau bien chaude, à petites gorgées ; son goût n’est pas apprécié de tous mais, si on n’en est pas friand, le considérer comme un médicament…Comment l’utiliser ? Dans 150 ml d’eau bouillante, laisser infuser une quinzaine de minutes un à trois grammes de graines séchées. Attention : non seulement les femmes enceintes, allaitantes devront s’en passer, mais aussi celles qui ont ou ont eu un cancer de l’ovaire, du sein, de l’utérus. Et les personnes allergiques. Le fenouil peut occasionner une grande fatigue, en cas de surdosage. Cette plante pourrait aussi diminuer l’effet de certains antibiotiques.

D’AUTRES TISANES POUR SOULAGER LES SPASMES INTESTINAUX

Cette liste serait incomplète sans les tisanes de mélisse, menthe poivrée, thym et romarin, remèdes de toujours, avantageusement délicieux, à savourer de préférence en dehors des repas. Pour chacune de ces plantes, des précautions à connaître : ne pas prendre de mélisse en cas d’hypothyroïdie ; la menthe poivrée, en cas de surdosage, peut nécessiter une prise en charge médicale ; le thym et le romarin peuvent provoquer dans le même cas de figure, nausées, malaises sérieux. Si rares que soient ces manifestations, on ne peut les occulter. Encourager à bien connaître le pouvoir des plantes permet de profiter en toute sérénité de leurs bienfaits ancestraux, à condition qu’elles soient adaptées à votre situation.

La pharmacopée des tisanes à disposition vous assure de trouver une solution à ces problèmes si fréquents que nombre d’entre nous, par ignorance ou en raison d’une pudeur excessive, répugnent à affronter : « Rien ne sert de souffrir, il faut soigner à point » pourrait-on dire, en paraphrasant le bon Jean de La Fontaine. En se souvenant de prendre, si vous êtes enceinte ou allaitante, si vous suivez un traitement médical, ou simplement pour satisfaire votre curiosité et vous rassurer, conseil auprès de votre médecin traitant, bien entendu !