LES PLANTES POUR RÉGULER ET SOIGNER SA THYROÏDE

31 Mai, 2022

les plantes pour réguler sa thyroïde

Organe en forme de papillon situé à la base de notre cou, d’un poids de 15 à 20 g, la glande thyroïde joue un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de notre organisme et des cellules de notre corps grâce aux hormones qu’elle produit. Sous les noms de T3 (triiodothyronine), T4 (thyroxine) et calcitonine, ces hormones agissent notamment sur rythme cardiaque, force des muscles, mémoire, poids et énergie.

QUELS SONT LES EFFETS D’UN DÉRÈGLEMENT DE LA THYROÏDE

Compte tenu du rôle majeur que joue la thyroïde, son dérèglement a de multiples conséquences pour notre organisme. Ce dérèglement qui se traduit par une production inadaptée des quantités d’hormones thyroïdiennes est alors appelé hypothyroïdie (s’il est source d’un déficit en hormones) ou hyperthyroïdie (production trop abondante d’hormones). 

L’hypothyroïdie, la plus fréquente (environ 5% des femmes en seraient atteintes), peut avoir de nombreuses conséquences sur l’état de santé général de la personne touchée allant, selon le cas, d’une fatigue plus ou moins intense (physique et intellectuelle) à des difficultés de concentration et une perte de mémoire, en passant par envie de dormir, pâleur et sècheresse de la peau, frilosité, constipation, hypertension artérielle, crampes, ralentissement du rythme cardiaque, baisse de la libido, règles irrégulières, etc. 

Les effets de l’hyperthyroïdie varient également en fonction des personnes : perte de poids, accélération du transit intestinal, nausées, palpitations cardiaques, douleurs dans la poitrine, troubles du sommeil et de l’humeur, etc. 

L’ensemble de ces symptômes doit conduire à consulter son médecin qui fera réaliser un bilan sanguin (dosage des hormones T3 et T4 ainsi que de la TSH, hormone produite par l’hypophyse et agissant sur T3 et T4) afin d’établir et confirmer le diagnostic. Un traitement sera ensuite défini en conséquence, tenant compte des caractéristiques du patient (âge, poids…). Le plus souvent, il consistera en une prise d’hormones de substitution et nécessitera une surveillance régulière quant à l’adaptation du dosage.

5 PLANTES CONTRE L’HYPOTHYROÏDIE

LE FUCUS, UNE ALGUE CONTENANT DE L’IODE

L’iode jouant un rôle important dans la fabrication des hormones T3 et T4 par la thyroïde, l’apport d’une algue brune, le fucus, riche de nombreux éléments dont l’iode, va pouvoir la stimuler. Cela sous certaines conditions : un diagnostic préalable par son médecin (test sanguin ou urinaire) afin de vérifier l’adaptation de l’apport supplémentaire en iode et l’absence de contre-indications (hyperthyroïdie). Le dosage sera alors de 150 mg de fucus, pendant trois semaines.

LE KOMBU

Autre algue brune, le laminaria japonica, ou Kombu, concentre oligoéléments, minéraux ainsi qu’une très grande quantité d’iode. Du fait de cette forte concentration, sa consommation doit se limiter à 500 mg par jour de l’extrait titré à 0,1% d’iode, afin de respecter les recommandations des autorités sanitaires. Des contre-indications existent en outre pour les personnes souffrant d’une pathologie thyroïdienne, d’une cardiopathie, d’une insuffisance rénale, les femmes enceintes et allaitantes.

L’AVOINE POUR RÉGULER LA THYROÏDE

Grâce aux acides aminés, minéraux, et en particulier à la gramine qu’elle contient – un élément qui présente des analogies avec la dopamine et la sérotonine -, l’avoine agit positivement sur la thyroïde et peut aider à la réguler lorsque son fonctionnement, mesuré par le niveau de TSH, flirte avec le seuil de la norme sans justifier encore de traitement. On peut commencer par une consommation au petit déjeuner d’un bol de flocons d’avoine arrosé de 20 à 30 cl de “lait” d’avoine. Si cela ne s’avère pas suffisant, on peut se tourner vers la prise de 1 à 2 cuillerées à café par jour d’extrait de plante fraîche standardisé dans un verre d’eau le matin, pendant un à trois mois. Une contre-indication toutefois : ce traitement est à éviter en cas d’allergie ou d’intolérance au gluten.

LE CASSIS POUR UN MEILLEUR ÉQUILIBRE HORMONAL

Autre plante utile également en cas de fatigue ressentie, notamment en période de stress, et ce, même en l’absence d’hypothyroïdie diagnostiquée, le cassis peut contribuer à un meilleur équilibre hormonal. Une cure de trois mois de 15 gouttes quotidiennes de macérât glycériné de cassis diluées dans un verre d’eau et prises à jeun le matin devrait avoir des effets bénéfiques. Il est déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes souffrant d’hypertension.

L’HUILE ESSENTIELLE D’ÉPINETTE NOIRE

Qu’en est-il enfin des huiles essentielles ? Elles ne pouvaient manquer à l’appel et en effet l’épinette noire, une espèce d’épicéa, grâce aux substances qu’elle contient (effet “cortison-like”), va avoir un effet positif sur les glandes surrénales, importantes pour le bon fonctionnement de la thyroïde. Comment ? 5 gouttes d’huile essentielle d’épinette noire diluées dans deux cuillerées à café d’huile végétale ou un lait pour le corps appliquées une à deux fois par jour le matin et à midi en massage sur le bas du dos – zone de réflexologie liée aux surrénales – permettront de lutter contre la fatigue et de renouer avec sa vitalité. Des précautions d’utilisation sont à prendre : ne pas dépasser la dose de 10 gouttes d’huile essentielle d’épinette noire dans la journée et ne pas y recourir à partir de l’après-midi (risque d’insomnie). Contre-indiquée aux femmes enceintes et allaitantes, cette huile essentielle ne doit pas être utilisée chez les personnes souffrant d’épilepsie. En cas de doute sur son utilisation, demandez conseil à un médecin.

LES TISANES POUR RÉGULER SA THYROÏDE

la mélisse un remede pour réguler sa thyroide

Au côté des traitements médicamenteux ou chirurgicaux dans les cas où ils sont nécessaires, trois plantes pourraient s’avérer bénéfiques dans le cadre d’une approche complémentaire en inhibant les effets stimulants de l’hormone TSH sur la thyroïde. Il s’agit du grémil (petit arbuste), du lycope (herbacée vivace) et de la mélisse, que l’on peut prendre ensemble en infusion (3 tasses par jour d’1 à 3 g de plantes séchées dans 150 ml d’eau). On peut aussi opter pour la mélisse seule en infusion : 5 g de mélisse dans 25 cl d’eau sucrée au miel d’aubépine deux fois par jour auront des vertus apaisantes. 

Une tension, du stress pouvant avoir des effets sur la thyroïde et aggraver son hyperactivité, il est important d’agir également sur ces facteurs. Une tisane d’aubépine (1 cuillère à café dans une tasse d’eau bouillante) prise le soir y contribuera. 

Les huiles essentielles seront aussi des alliées : un mélange dans un flacon vaporisateur (d’une contenance de 100 ml) d’eau et de 10 gouttes diluées dans un dispersant de trois d’entre elles – mandarine zeste, basilic tropical et lavande officinale – imprégnant une serviette et une couverture dans lesquelles s’enrouler 20 minutes aidera à retrouver la sérénité nécessaire. Comme pour toutes les huiles essentielles, il faut rappeler les contre-indications existant pour l’enfant, la femme enceinte ou allaitante, les personnes âgées et celles allergiques ou souffrant de pathologies chroniques.

LA GEMMOTHÉRAPIE, UN REMÈDE NATUREL EFFICACE

La gemmothérapie, enfin, possède elle aussi une vertu qui s’avèrera bénéfique grâce en particulier à quatre bourgeons présentés sous forme de macérat concentré :  bourgeons de tilleul, de viorne, d’aubépine et de cornouiller sanguin.
Diluées dans un verre d’eau, 7 gouttes de chacun seront à prendre de la façon suivante : le premier jour, le macérat de cornouiller le matin, à midi celui de viorne et le soir celui de tilleul, le lendemain, la même chose en remplaçant le tilleul par l’aubépine et ainsi de suite en alternant les jours suivants. 

Comme pour l’hypothyroïdie, ces traitements naturels ne doivent pas détourner d’une consultation et surveillance médicale en cas de symptômes.