LE GINKGO BILOBA POUR SOULAGER LES ACOUPHÈNES

09 Septembre, 2022

soulager les acouphènes

L’ouïe est un sens précieux que l’on a tendance à malmener. Musique à fond dans les écouteurs ou en concert, utilisation de machines bruyantes sans protections adaptées, nombreuses sont les sources d’agression pour les tympans. Si ces expositions ne sont pas trop répétées, les conséquences ne peuvent être que temporaires. Mais pour certaines personnes plus sensibles ou qui se sont insuffisamment protégées, les atteintes peuvent être plus sérieuses, avec des pertes ou une altération de l’audition. Les acouphènes sont des manifestations courantes qui peuvent diminuer significativement la qualité de vie s’ils sont permanents. Des traitements médicaux pour améliorer les symptômes existent, mais ils sont souvent accompagnés d’effets secondaires. Le ginkgo est une alternative naturelle qui a démontré une efficacité équivalente, mais avec moins de réactions indésirables. Cela vous intéresse ? Voici comment utiliser le ginkgo biloba pour soulager les acouphènes.

LES ACOUPHÈNES, C’EST QUOI AU JUSTE ?

Les acouphènes sont des bruits et des sons entendus dans l’une ou les deux oreilles alors qu’il n’existe aucune source sonore extérieure. Pour certains, ce sont des sifflements ou des bourdonnements, quand d’autres décrivent des grésillements, chuintements, grincements ou encore vrombissements. C’est lorsqu’ils sont constants qu’ils deviennent problématiques. Les acouphènes occasionnels n’ont rien d’alarmant et n’impactent pas la vie quotidienne. Veillez simplement à ce que la situation ne se dégrade pas en protégeant au maximum votre audition.

Les acouphènes sont un véritable sujet de santé publique. D’après l’assurance maladie, 8 millions de Français en souffriraient. Dans seulement 5 % des cas, cela s’explique par un dysfonctionnement de l’oreille (acouphène objectif) que l’on peut alors traiter. Par contre, pour les 95 % restant, appelés acouphènes subjectifs, ceux qui nous intéressent, les mécanismes sont peu connus et invisibles. Ils résultent principalement de troubles de l’audition dus au vieillissement (apparition progressive) ou suite à une stimulation excessive lors d’un concert par exemple (apparition brutale). Dans ces cas, même si la médecine a fait des progrès, il n’existe pas de traitement définitif permettant d’éliminer les acouphènes. Pas de panique cependant, la personne atteinte tend à s’habituer et à vivre avec. Aussi, des traitements existent pour améliorer la vie du patient, dont un extrait de ginkgo biloba qui a fait ses preuves scientifiquement.

LES CONSÉQUENCES DES ACOUPHÈNES

Certains s’accommodent assez facilement de leurs acouphènes, lorsque d’autres en souffrent plus profondément. Une dégradation de la qualité de vie peut être remarquée, due à une audition moins performante, mais également une difficulté à trouver le repos. Parfois, les personnes touchées par les acouphènes ressentent des vertiges, des nausées, ainsi que des douleurs ou une sensation de porter en permanence des bouchons d’oreilles. Aussi, le bruit incessant perçu peut vite perturber le sommeil et notamment l’endormissement, moment où l’on aspire au silence. Ceci pouvant influencer négativement le moral, jusqu’à la dépression. Pour éviter cette dégringolade, l’usage de ginkgo biloba est une option intéressante.

LE GINKGO BILOBA, L’ARBRE MILLÉNAIRE

Le ginkgo est un arbre qui ne ressemble à aucun autre. Présent sur terre depuis 270 millions d’années, il a traversé les ères et a survécu aux extinctions massives du jurassique. Seul représentant de son espèce ginkgocaea, son histoire atypique et son extraordinaire longévité (on trouve des spécimens de plus de 1000 ans) ne pouvaient pas passer inaperçues aux yeux de la communauté scientifique. Son utilisation dans la médecine chinoise est pourtant très récente au regard de son âge. En effet, les écrits rapportent un usage du ginkgo biloba depuis la toute fin du 16e siècle. À l’époque, c’étaient ses vertus respiratoires et digestives qui étaient plébiscitées. Ce n’est que depuis les années 2000, avec l’appui de recherches scientifiques, qu’il est largement reconnu pour soutenir la fonction cérébrale. Depuis quelques années, il est également identifié par certains chercheurs pour lutter contre les acouphènes subjectifs, même si les données sur le sujet sont contradictoires.

LES PREUVES SCIENTIFIQUES DE L’EFFICACITÉ DU GINKGO BILOBA CONTRE LES ACOUPHÈNES

Le ginkgo se consomme de nombreuses façons, mais seuls les extraits de feuilles séchées normalisées Egb761 et Li1270 ont fait leur preuve dans la littérature scientifique. Ils contiennent respectivement 24 et 25 % de glucoflavonoïdes et 6 % de terpéno-lactones. En effet, la consommation de tisane de feuilles séchées ou des préparations à base de celles-ci sont insuffisamment concentrées pour montrer une réelle efficacité. En 2004 et 2005, des chercheurs ont étudié l’ensemble des études cliniques publiées et ont souligné des manques dans les méthodologies des études affirmant un effet positif du ginkgo sur les acouphènes. Pour eux, les feuilles de cet arbre n’ont pas réellement fait leur preuve contre les acouphènes. Cependant, l’OMS et la commission E reconnaissent un effet positif de la plante contre les acouphènes d’origine circulatoire.

COMMENT CONSOMMER LE GINKGO BILOBA POUR SOULAGER LES ACOUPHÈNES ?

le ginkgo biloba, une plante contre les acouphènes

Choisissez des compléments alimentaires proposant les extraits détaillés ci-dessus et respectez les doses données par le fabricant, sachant qu’usuellement, elles sont de 120 à 240 mg/jour. Néanmoins, il est conseillé de commencer une cure par des quantités plus faibles (60 mg/jour) afin de vérifier l’absence d’effet secondaire, avant d’augmenter petit à petit. Les traitements de ginkgo biloba s’effectuent nécessairement sur le long cours, le temps que les retombées deviennent suffisamment visibles et stables dans le temps.

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE AVEC LE GINKGO BILOBA

Comme tout traitement, des effets indésirables existent, même s’ils sont légers et/ou rares. Tout d’abord, la prise de gingko biloba peut être à l’origine de baisse de la tension artérielle. Rarement, certaines personnes rapportent de légers troubles gastriques et intestinaux, et encore moins fréquemment rapportent des maux de tête ou des étourdissements.

Outre ces effets secondaires potentiels, l’extrait de cet arbre ne s’adapte pas à tout le monde, car il a la capacité à fluidifier le sang. Ainsi, les personnes hémophiles, les femmes enceintes, ou en attente de chirurgie doivent s’abstenir d’en consommer. En cas d’épilepsie, le ginkgo biloba peut être à l’origine de crises.

Enfin, des risques d’interactions médicamenteuses existent. Les propriétés anticoagulantes du ginkgo pourraient s’additionner avec ceux de plantes ou médicaments similaires. Ainsi, évitez la prise conjointe avec des extraits d’ail, de ginseng, de reine des prés, de saule, de grande camomille, de trèfle rouge… Évitez également des traitements tels que la Warfarine ou l’Aspirine, même si des études ont montré l’absence de danger aux dosages recommandés d’ordinaire. Si vous êtes sous traitement, sollicitez un avis médical avant de commencer la supplémentation. Surtout, n’arrêtez pas votre traitement pour commencer une cure sans avoir vu un médecin. Les extraits de ginkgo auraient aussi la particularité de diminuer l’efficacité de l’oméprazole, composé destiné à réduire les ulcères, ainsi que de médicaments anti-convulsions (valproate et carbamazépine). Enfin, il augmenterait l’action d’un antidépresseur, le trazodone, et de la molécule tolinolol (Bêta bloquant).

LES SOLUTIONS COMPLÉMENTAIRES

Des solutions complémentaires sont disponibles pour limiter l’incidence des acouphènes. Pour certains, l’utilisation d’un simple appareil auditif permet une meilleure audition tout en réduisant les sons parasites. Aussi, pour les personnes dont l’ouïe n’est pas dégradée, il est possible de positionner dans l’oreille un générateur de bruits blancs ayant des répercussions positives sur la tolérance aux acouphènes. C’est une manière efficace et douce d’éviter le silence complet, environnement défavorable aux personnes atteintes. Enfin, si l’on a tendance à s’habituer aux acouphènes, ce qui diminue leur impact au fur et à mesure du temps, pour les personnes les plus touchées, des thérapies pour accélérer le processus et vivre avec le mieux et le plus tôt possible se sont développées.

Si vous souffrez d’acouphènes, sachez que certains paramètres ont tendance à les aggraver. On pense tout d’abord au stress qui augmente l’afflux sanguin. Le fort débit dans les vaisseaux traversant les oreilles est favorable à ces désagréments. N’hésitez donc pas à pratiquer une activité visant à retrouver le calme intérieur.

D’autre part, si des plantes comme le ginkgo biloba peuvent vous soulager, le café et les végétaux produisant de la caféine sont au contraire à éviter. De la même manière, le tabac et les boissons très sucrées ou contenant de la quinine (même à faible dose) ne sont pas non plus les bienvenues.

COMMENT ÉVITER LES ACOUPHÈNES ?

Éviter les acouphènes n’est pas toujours possible puisqu’avec l’âge, les cellules auditives ont tendance à se dégrader. Ces dégradations sont irréversibles, qu’elles soient dues au vieillissement ou à une exposition à un volume sonore élevé. Pour prévenir une détérioration prématurée, protégez vos oreilles des bruits très forts, ou d’intensité moyenne, mais constants ou répétés. Surtout si vous êtes un homme, catégorie de la population plus à risque que les femmes, ainsi que les personnes exerçant une profession industrielle, les chauffeurs, ou tout individu passant beaucoup de temps à bord d’un véhicule à moteur. Les mécaniciens dans les garages automobiles, les ouvriers, les musiciens, les soldats en zone de conflit armé, les personnes assistant à de nombreux concerts ou sortant en discothèque sont également touchées. Si dans la plupart de ces endroits le niveau sonore en décibel est réglementé, des protections telles que les bouchons d’oreilles limitent les risques. Ils sont obligatoires dans les entreprises à partir d’un certain niveau d’exposition.

Lors des loisirs, se méfier aussi de l’utilisation de casques audio avec un volume sonore trop élevé, notamment chez les enfants qui sont plus sensibles en raison de leur jeune âge. Notez qu’une seule exposition à un son très puissant peut altérer de nombreuses cellules auditives et être à l’origine d’acouphènes.

Attention également, la prise de certains médicaments de manière répétée peut être incriminée. On pense notamment aux antiinflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène), à l’aspirine, aux antipaludéens, des diurétiques ainsi que des traitements en chimiothérapie, et certains antibiotiques.

TOUR D’HORIZON DES AUTRES ATOUTS DU GINGKO BILOBA

Le ginkgo biloba fait partie des plantes médicinales les plus consommées et étudiées au monde. Nous ne pouvions donc pas finir cet article sans en parler un peu plus. Outre les acouphènes, cet arbre de vie a fait ses preuves contre certains problèmes cognitifs, notamment pour améliorer les symptômes de la maladie d’Alzheimer ou les troubles de la mémoire, même si cela a été un temps controversé dans le premier cas. Cette plante est également conseillée pour traiter les troubles de l’anxiété.

Les extraits de cet arbre ayant été largement étudiés, certains chercheurs lui ont attribué des bénéfices sur la santé oculaire, avec en particulier de bons résultats sur les rétinopathies ou le glaucome. Ils auraient aussi des effets positifs sur les maladies cardiovasculaires. Si la plupart de ces résultats de recherches sont encore discutés, le ginkgo biloba fait consensus sur la claudication intermittente, bien que le traitement doive être de longue durée avant d’observer des évolutions.

Si vous souffrez d’acouphènes et que vous voulez retrouver un quotidien plus apaisant, les extraits normalisés de gingko biloba constituent une alternative très intéressante aux traitements existants pour les soulager. N’hésitez plus à vous lancer tout en respectant scrupuleusement les conditions d’utilisation et soyez patient si vous n’obtenez pas de résultats immédiats. Gardez également à l’esprit que la gestion des symptômes est très variable d’une personne à une autre.