LES ALIMENTS INTERDITS PENDANT LA GROSSESSE
02 Décembre, 2022
Porter un enfant est une lourde responsabilité : les neuf mois de grossesse impliquent un changement d’habitudes alimentaires, des précautions en nombre, une réflexion sur la transformation de son corps. Souvent, on connaît mal la nature des aliments et il faut prendre conscience qu’il ne s’agit pas de supprimer purement et simplement une catégorie d’aliments (sauf l’alcool, bien sûr) mais, par exemple, de renoncer à consommer un fromage au lait cru, à pâte molle ou persillée tandis qu’un fromage à pâte dure (emmental, gruyère) ou un fromage pasteurisé ne seront pas contre-indiqués. Ou bien que, même si on adore le steak tartare, il va falloir songer à s’en passer quelque temps… Contrôler ce que l’on mange et boit devient, durant cette période, une nécessité absolue.
CHANGER SES HABITUDES DE CONSOMMATION
Question essentielle pour notre santé au quotidien, l’alimentation devient cruciale pour la femme enceinte. Même si l’on croit tout connaître des précautions à prendre lorsque la grossesse est confirmée, il est bon de faire le point sur les aliments dont l’absorption pourrait compromettre, à des degrés divers, le bon déroulement de ces mois de gestation. Pour que la grossesse soit ce temps heureux de découverte et d’émerveillement jusqu’à la naissance tant attendue, soyons nombreux à bien départager les produits interdits, dangereux, déconseillés, invitons-nous à repenser les modes de consommation, de cuisson, portons sur nos habitudes et nos certitudes, un regard différent, centré sur la nouvelle personne que vous êtes devenue, une future maman, et sur votre bébé, le petit être qui prépare, tout au long de votre grossesse, sa venue au monde !
L’ALCOOL À BANNIR PENDANT LA GROSSESSE
C’est évident, vous le savez, l’alcool est interdit aux femmes enceintes, même à toutes petites doses. Pourquoi ? Au risque de se répéter, l’alcool s’introduit dans le sang du bébé, causant des perturbations graves, des retards de développement, des anomalies physiques et/ou mentales, un risque accru de mortalité, de fausse-couche. L’alcool consommé en excès pendant la grossesse est la première cause de handicap mental (non génétique) chez l’enfant. La caféine, la théine sont à limiter, ainsi que les sodas, les excitants, boissons énergisantes, sans oublier de dire non au tabac ! N’est-ce pas le moment de voir la vie autrement ?
ÉVITER LES ALIMENTS CRUS
Ce sont les grands risques d’une grossesse : la listériose est provoquée par une bactérie, la Listeria, qui peut contaminer certains aliments crus : éviter absolument les fromages au lait cru, fromages à pâte molle de type camembert, brie, munster, supprimer la croûte des fromages. Dans le même esprit, répudiez la viande crue (steaks tartare, steaks saignants, insuffisamment cuits), le gibier, la charcuterie : rillettes, pâtés, jambon cru, salami, saucisses fumées, le foie gras, les produits en gelée. Idem pour le poisson : pas de sushis, pas de poisson cru, ni de coquillages non cuits. La cuisson « à cœur » est l’amie de votre grossesse.. On redécouvre les vertus d’une cuisson approfondie. Les légumes crus ne sont évidemment pas à mettre au menu, ni ceux insuffisamment lavés (pensez à la salade, si fréquente sur nos tables) : bien laver, à l’eau courante les fruits et les légumes est primordial, y compris ceux qui seront consommés une fois épluchés. Les œufs doivent également être consommés cuits à cœur : une bonne vieille omelette, oui, mais certainement pas baveuse, ni œufs mollets ou préparations à base d’œufs crus (elles sont courantes : mayonnaise, mousse au chocolat maison, tiramisu, …). N’oublions pas que la listériose est un risque gravissime pour le bébé : celui de contracter une encéphalite, une méningite ou encore une infection du sang.
D’autres infections peuvent mettre en danger la santé de la maman et du bébé : la salmonellose, la bactérie Escherichia coli. Fromages, œufs, charcuterie, lait sont là encore en première ligne ainsi que les aliments mal cuits. Et les fruits, légumes ou herbes aromatiques insuffisamment lavés.
LES ALIMENTS À BASE DE PHYTOSTÉROLS
Les aliments à base de phytostérols sont déconseillés (type margarine contre le cholestérol). Il convient, si vous avez du « mauvais » cholestérol, de prendre un avis médical. Et, si l’on croit bien faire en se nourrissant de soja, on se trompe ! Les phytoœstrogènes qu’il contient sont des perturbateurs endocriniens, donc à limiter ! Tout comme l’aspartame, censé remplacer le sucre, ou les édulcorants alimentaires.
LES MÉDICAMENTS ET LES TISANES
Pas de prise de médicaments sans avis médical, aucune automédication, un recours mesuré aux tisanes habituelles – bien se renseigner tout de même afin de savoir si elles sont compatibles avec la grossesse -, une prise de conscience des risques et des enjeux doit caractériser cette période. Nombreuses sont les aides des professionnels de santé, qu’il ne faut pas hésiter à consulter – sage-femmes, diététiciennes, gynécologues, infirmiers – pour répondre aux questions que se posent les futures mamans, cela, durant les neuf mois à vivre, car, en matière d’alimentation, c’est toute la période de la grossesse qui est concernée. On est bien loin de « l’envie de fraises en décembre » qui donnait des femmes enceintes une image quelque peu caricaturale et légère : le sérieux est de mise en la matière !
Particulièrement redoutée par les mamans non immunisées – qui auront chaque mois pendant la grossesse une analyse de sang afin de vérifier qu’elles ne sont pas atteintes par la maladie -, la toxoplasmose est aussi transmise par la présence des chats ; trouver une solution pour que ce ne soit pas une femme enceinte qui nettoie la litière de l’animal de compagnie s’impose.
