LES TRAITEMENTS NATURELS POUR SOIGNER LES MYCOSES VAGINALES

17 Août, 2022

les traitements naturels contre les mycoses vaginales

Pathologie féminine, souvent bénigne, la mycose vaginale peut toutefois causer beaucoup de gêne et avoir de graves répercussions, si elle n’est pas bien traitée. Si en général, les femmes se tournent vers des traitements allopathiques (ovule et crème antifongique), elles sont souvent confrontées à des récidives. Il est néanmoins possible de la soigner de façon définitive avec des produits naturels. Cet article vous révèle toutes les astuces naturelles pour soulager et guérir une mycose vaginale !

MYCOSES VAGINALES : QU’EST-CE QUE C’EST ?

La mycose vaginale est majoritairement due à la prolifération d’un champignon appelé le Candida Albicans. Naturellement présent dans la flore vaginale, celui-ci ne présente ordinairement aucune menace. Toutefois, il peut se développer très rapidement en cas de déséquilibre de cette dernière.

LES CAUSES DE LA CANDIDOSE VAGINALE

L’équilibre de la flore vaginale peut être bouleversé par divers facteurs, dont notamment :

  • des bouleversements hormonaux ;
  • la prise de certains médicaments, traitements hormonaux ou encore de contraceptifs ;
  • un traitement antibiotique ;
  • la prise d’une corticothérapie par voie générale ;
  • une faiblesse du système immunitaire ;
  • une alimentation trop riche en sucres transformés ;
  • les irritations survenues après un rapport sexuel ;
  • le stress et la fatigue ;
  • les douches vaginales ;
  • l’utilisation de savons intimes trop agressifs ;
  • une sécheresse de la muqueuse due à une hygiène trop intense ;
  • la chaleur excessive au niveau de la zone intime ;
  • le port de sous-vêtements trop serrés ou en tissu synthétique ;
  • une piscine ou un jacuzzi mal désinfecté.

LES SYMPTÔMES DES MYCOSES DU VAGIN

La candidose vaginale peut se détecter par la présence de différents signes. Les symptômes les plus désagréables et les plus contraignants, ce sont les démangeaisons légères à très importantes, au niveau du vagin et de la vulve. Lorsque l’infection atteint la vulve, celle-ci peut enfler et de petits boutons peuvent apparaître dans les zones qui démangent.
Aussi, les personnes touchées peuvent avoir une sensation de brûlure, notamment au moment d’uriner. Certaines femmes constatent également des douleurs pendant les rapports sexuels. Un autre signe très courant est l’apparition de pertes blanchâtres épaisses, ayant la consistance du lait caillé. Lorsque l’infection devient importante, les pertes deviennent jaunâtres ou verdâtres avec une odeur très forte.

LES PROBIOTIQUES, UNE ARME CONTRE LES INFECTIONS VAGINALES

Les probiotiques sont de bonnes bactéries présentes dans la flore vaginale qui permettent de l’équilibrer et la défendent contre les levures et champignons nuisibles comme le Candida Albicans. Il est possible de les intégrer via l’alimentation ou de les utiliser en application locale (suppositoires, crèmes, etc.).

LES ALIMENTS RICHES EN PROBIOTIQUES

Une consommation régulière de probiotiques permettrait de maintenir l’équilibre de la flore du vagin et de lutter contre les infections vaginales. Les médecins recommandent d’en consommer tous les jours en cas de mycoses, et même en complément d’un traitement médicamenteux antifongique. Les ovules à base de probiotiques ont été documentés comme bénéfiques au microbiote vaginal.

Une étude menée en 2009 a d’ailleurs révélé que l’utilisation de lactobacilles (un probiotique naturellement présent dans le vagin), renforce le traitement classique au Fluconazole (antifongique systémique). Les lactobacilles présentent des bénéfices pour la prévention des récidives en cas d’infections vaginales. Ces résultats doivent toutefois encore être confirmés par des essais cliniques.

Beaucoup d’aliments contiennent des probiotiques : yaourt, miso, kéfir, tempeh, choucroute ou encore légumes lactofermentés. Très efficaces en cas de mycose, ils permettent de restaurer la flore vaginale.

SOIGNER LES MYCOSES VAGINALES AVEC LA PHYTOTHÉRAPIE

Certaines plantes peuvent aider à soigner les mycoses vaginales. Il est toutefois nécessaire de consulter un naturopathe ou un autre spécialiste pour mieux orienter ses choix.

L’ÉCHINACÉE

L’échinacée est une plante originaire d’Amérique du Nord, utilisée pour stimuler les défenses immunitaires. Elle est très prisée pour soulager les candidoses vaginales. Elle s’utilise en traitement local (crèmes à base d’échinacée). Elle ne doit être utilisée que ponctuellement, en cure de 20 jours maximum. Elle est cependant déconseillée chez les personnes allergiques, les diabétiques, souffrant de tuberculose, de sclérose en plaques, de maladies auto-immunes, d’immunodéficience ou d’immunosuppression, ou de troubles sanguins liés aux globules blancs (leucémie, lymphome, etc.).

L’ALOE VERA CONTRE LES MYCOSES VAGINALES

En outre, l’aloe vera ou aloès peut être utilisée contre les infections génitales. Riche en vitamines, en acides aminés et en minéraux, antifongique et antibactérien, le gel d’aloe vera permet d’apaiser les démangeaisons vaginales et vulvaires. Il peut être consommé, sous forme de jus, quotidiennement en dehors des repas. Il est également possible d’appliquer quelques gouttes de gel d’aloé vera, directement sur la muqueuse vaginale. L’usage interne d’aloès est toutefois contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitante, et chez les personnes sujettes aux douleurs abdominales d’origine inconnue.

L’EXTRAIT DE PÉPINS DE PAMPLEMOUSSE

Cet extrait naturel est un puissant antifongique et un antibactérien, réputé pour lutter contre les mycoses. Il est recommandé d’acheter de l’extrait de pépins de pamplemousse (EPP) dosé à 1200 mg de bioflavonoïdes et de prendre 20 gouttes dans un verre d’eau 3 fois par jour pendant 5 jours maximum.

LA PROPOLIS VERTE

Riche en flavonoïdes, elle est antibactérienne, antimicrobienne, anti-inflammatoire et antioxydante. Elle permet d’éradiquer efficacement le Candida Albicans de la flore vaginale. Elle stimule également le système immunitaire. On peut la consommer en cure d’1 mois (8 gouttes matin et soir). Des gélules de propolis verte existent aussi sur le marché. Tirant son origine de la ruche, elle est contre-indiquée chez les personnes allergiques aux produits issus des abeilles.

L’AIL

Grâce à sa forte teneur en allicine, l’ail est un véritable allié contre les bactéries et champignons tels que le Candida. C’est ce composé qui lui donne son pouvoir antimicrobien et lui permet d’empêcher la colonisation et le développement de ces micro-organismes. Il ne faut pas hésiter à augmenter sa consommation d’ail en cas de mycoses et à en consommer régulièrement en prévention.

L’AROMATHÉRAPIE CONTRE LES MYCOSES VULVAIRES

les huiles essentielles pour soigner les mycoses vaginales

Les huiles sont connues pour traiter de façon efficace, les affections de la peau et des muqueuses. Mais attention, elles sont très allergisantes et donc à utiliser avec précaution. Elles sont contre-indiquées chez les enfants, les femmes enceintes ou allaitantes ainsi que chez les personnes épileptiques ou asthmatiques.

L’HUILE VÉGÉTALE DE NOIX DE COCO

Anti-levure naturelle, elle limite l’inflammation grâce à ses propriétés antifongiques et antibactériennes. Elle permet aussi de stimuler le système immunitaire. Pour l’utiliser, il faut imbiber du coton avec une cuillère à café d’huile de coco et l’appliquer sur les parties infectées 2 à 3 fois par jour jusqu’à la disparition de la mycose. On peut l’utiliser seule ou avec une huile essentielle. Privilégiez de l’huile de noix de coco vierge, biologique et de première pression à froid.

L’HUILE ESSENTIELLE D’ORIGAN POUR SOIGNER LES MYCOSES VAGINALES

Grâce à sa teneur élevée en phénols, l’huile d’origan est un puissant antimicrobien. Une étude a montré in vitro et in vivo, ses propriétés antifongiques dans l’inhibition complète de la croissance des champignons Candida albicans en culture. Pour booster le système immunitaire, l’huile essentielle d’origan fonctionne très bien en synergie avec les huiles essentielles de cannelle, clou de girofle et de thym. Pour un usage sans danger, elles se prennent par voie orale, sous forme de capsule déjà prête à l’emploi trouvable en pharmacie.

HUILE ESSENTIELLE D’ARBRE À THÉ (TEA TREE)

Cette huile antifongique est très prisée pour lutter contre les virus, bactéries et champignons. Elle est suffisamment douce pour être supportée par la muqueuse. Pour s’en servir, il suffit d’en diluer 3 gouttes dans une cuillère à soupe d’huile de coco, avant de l’appliquer localement, 2 à 3 fois par jour. Par ailleurs, une étude a démontré qu’une ovule à base d’huile d’arbre à thé peut contribuer à soigner la vaginite.

HUILES ESSENTIELLES D’ONAGRE ET DE LAVANDE

En dehors de sa forte teneur en Oméga-6, l’huile d’onagre est connue pour lutter contre les infections fongiques et plus spécialement contre les candidoses vaginales. Elle est disponible sur le marché sous forme de compléments alimentaires en capsules. A consommer régulièrement pour prévenir les infections.

UNE ALIMENTATION SAINE POUR PRÉVENIR LES INFECTIONS VAGINALES

Pour lutter efficacement contre les infections génitales, il est vivement conseillé d’avoir une alimentation saine et équilibrée, pauvre en sucres et en aliments transformés. En effet, les champignons comme le Candida s’épanouissent grâce au sucre. Évitez également de boire trop d’alcool.

En outre, les médecins préconisent de manger des aliments riches en probiotiques comme les yaourts, mais aussi les aliments anti-moisissures comme le brocoli, l’avocat, brocoli, le poivron, citron, les choux vert et frisé, le lin, et des aromates comme la cannelle, le curcuma, l’origan et l’huile d’olive. Mangez également des prébiotiques : artichaut, asperge, banane, poireau, soja, seigle, tomate, etc.

N’hésitez pas à consommer des céréales complètes comme le riz, le quinoa et le sarrasin, des légumes et des légumineuses, des petits poissons gras, de la volaille (poulet, dinde, canard) et des œufs.

Enfin, une cure de zinc peut grandement aider à prévenir les mycoses. En effet, une étude a démontré que les femmes sujettes aux récidives présentaient un taux de zinc dans le sang inférieur à celles qui n’avaient pas d’infections.